Raymond Paccot, vigneron au Domaine de la Colombe à Féchy, Vaud, a répondu aux questions du Blog Solidaire de l’ASSP

– Présentez nous un produit phare de votre gamme

Etant situé à Féchy, sur La Côte vaudoise, au bord du Lac Léman, notre cépage phare est bien sûr le chasselas.
Voilà 4 ans que nous travaillons sur l’élaboration d’un pét’nat avec ce cépage. Cette année, nous sommes heureux du résultat,: délié en bouche, frais et gourmand, De Facto 2019 est né ! C’est un vin qui s’inscrit dans la continuité du travail en biodynamie à la vigne, honnête, sans ajout aucun, pas de sucre, pas filtré, mais surtout sans sulfite ajoutée.

– Comment c’est créé votre domaine, quelle est son histoire ?

Egarées au fil des siècles, les armoiries de La Colombe avaient été retrouvées grâce à l’abbé Emile Paccot.
Symbole de paix, elles furent octroyées à la famille par le Comte Vert Amédée de Savoie (Amédée VI) en l’an 1356 en récompense de son travail de diplomate dans une guerre régionale. Roger Paccot eut alors l’idée d’utiliser ce patrimoine et de créer la première étiquette « La Colombe » en 1961.

– Que faites vous durant cette période de confinement ?

Nous n’avons pas chômé. Depuis la mi-mars, la vigne a énormément poussé et demande beaucoup de soin. Nous avons donc gardé l’esprit et les muscles bien occupés ! De plus, nous préparons les premières mises en bouteille du millésime 2019.

– Qu’attendez-vous d’un sommelier ?

L’amour du goût et de l’échange est au cœur de nos métiers respectifs. Nous accordons beaucoup d’importance à la restauration, nous sommes interdépendant. Un sommelier peut embellir un vin, créer un moment unique, grâce à un mariage bien choisir entre le plat, le vin et le tact qu’il aura à en présenter l’histoire. Tout est une histoire de rencontre.

– Y a-t-il un autre producteur ou une région qui vous inspire particulièrement ?

Nous sommes toujours curieux d’aller visiter des collègues vignerons. Chaque région peut être passionnante si elle est animée par un vigneron passionné. Il faut goûter, goûter, goûter pour comprendre la culture, le but ultime est toujours l’harmonie, l’équilibre. Le monde du vin est très ouvert au partage. Le vin comme nous le vivons est un monde d’artisans, on peut s’inspirer d’une philosophie mais jamais l’appliquer telle quelle. Chaque domaine a ses terres, son climats, ses vignes et le monde qui l’entoure… et on ne « cuisine » qu’une fois par année, il est donc primordial de partager pour enrichir son expérience.