Gilles Besse, œnologue dans le Valais, a répondu à nos questions :
– Présentez nous un produit phare de votre gamme.
Cayas actionne la révolution qualitative des vins valaisans ainsi que le respect de l’environnement, en sortant du lot par le haut avec ses deux ans d’élevage sous bois. Dès sa création en 1995, aussi bien sur le plan national qu’international, sa réception est saluée par une presse enthousiaste ainsi que par de nombreux prix. De son côté, Parker lui attribue des notes maxima, quatre millésimes à 94. Pas un hasard donc si tout bon sommelier du monde entier pense Cayas lorsque le vin suisse est évoqué.
www.cayas.ch
– Comment s’est créé votre domaine, quelle est son histoire ?
Notre domaine fut fondé par mon arrière grand père Urbain Germanier en 1896. Ses trois fils l’on fait prospérer notamment en créant la fameuse eau de vie de poire Willam du Valais le Bon Père William et en continuant de vinifier les raisins de leurs vignoble de Balavaud à Vétroz. En 1982, mon oncle Jean-René de la troisième génération reprends l’entreprise au sortir de l’école d’œnologie de Changins et l’inscrit parmi les pionniers de la révolution qualitative des vins suisses dès la fin des années 80. Je le rejoins en 1993 bardé de mon diplôme d’œnologue pour continuer l’aventure ensemble jusqu’à ce jour
– Comment êtes-vous arrivé dans ce secteur d’activité ?
Par hasard, en faisant des petits boulots pour Jean-René afin d’arrondir mes fins de mois de musicien saxophoniste, je me suis rapproché de lui et il m’a proposé de le rejoindre dans l’entreprise familiale.
– Quelle est la philosophie de votre domaine ?
Nous voulons produire des vins de qualité, produits de manière artisanale et respectueuse de l’environnement (lutte intégrée et bio) qu’ils soient le reflet de leur terroir, sans fard.
– Pour quelle(s) raison(s) vous êtes vous installé dans cette région ?
Mon arrière grand père Urbain est venu a Balavaud pour utiliser l’énergie hydraulique de la rivière pour exploiter sa menuiserie.
– Que faites-vous durant cette période de confinement ?
Je gère la crise avec nos 20 collaborateurs et développe la vente on-line. A la vigne et à la cave le travaille continue avec les mesures de sécurité.
– Racontez-nous votre première rencontre avec le vin
J’ai bu ma première bouteilles à l’âge de 12 ans en 1978. Du Johannisberg de Balavaud et ce fut ma première cuite…. Ensuite ma première émotion sensorielle avec le vin s’est passée à Changins lors des premiers cours de dégustation. J’ai découvert une note poivrée dans une Côte Brune et Blonde de Guigual et cela m’a ouvert tout grand les portes de la dégustation….
– Comment continuez-vous votre activité dans cette situation de Covid-19 ?
En baissant le temps de travail des postes de la vente et d’administration concernés et en cherchant des nouveaux débouchés et aussi en préparant la reprise
– Quelle est votre relation avec l’ASSP et quelle(s) collaboration(s) imagineriez-vous pour se soutenir mutuellement dans cette situation inédite ?
Je suis membre et je suis convaincu que c’est on line que cela se passe. Je vais certainement enregistrer des dégustations commentée par des sommeliers et les diffuser sur les réseaux sociaux.
– Qu’attendez-vous d’un sommelier ?
Qu’il donne les bons mots pour décrire un vin et sache recommander l’accord met-vin.
– Y a-t-il un autre producteur ou une région qui vous inspire particulièrement ?
Je suis souvent inspiré de autres vignoble de montagne ou de cool climate.
– Qu’est ce que vous écoutez / regardez (film, série…) en ce moment ?
J’écoute beaucoup de Jazz et je regardes des films d’auteurs sur l’application MUBI.
– Une boisson que vous appréciez particulièrement ?
Ces temps, je bois beaucoup les vins fortifiés et les bitter.
– Quel est le moment que vous préférez dans votre quotidien (hors coronavirus) ?
L’apéro!!!!!
– Quelle(s) est/sont votre/vos activité(s) en dehors de votre domaine ?
J’aime la montagne en ski de randonnée et trail l’été, la gastronomie et les voyages…
